Bilan après un
mois de travail déjà…
Et oui, cela
fait déjà plus d’un mois que j’ai (Nicolas) commencé à travailler.
Le temps de
faire un petit bilan de ce premier mois de travail, et de vous faire part des spécificités
du travail à la Néo zélandaise…
Pour rappel,
je travaille chez Chevron NZ, compagnie pétrolière, en tant qu’acheteur, soit
plus ou moins le même travail qu’en France.
Les bureaux
sont à environ 20 minutes en voiture (quand ça roule bien) de la maison.
Je le précise,
car très peu de kiwis prennent le bus pour aller au boulot.
Les raisons
sont assez simples : le réseau de bus n’est pas génial, et ça coûte 2 fois plus
cher de prendre le bus que de payer l’essence de sa voiture…Bref, très différent
du bon vieux continent.
L’environnement de travail :
Comme dans
beaucoup de grandes entreprises, l’espace de travail est configuré en
open-space…mais là où les kiwis se distinguent, c’est que contrairement à la
France, l’open space est pour tout le monde…et même pour le big boss.
Pas de bureau fermé
pour le “NZ manager”, il a le même bureau et espace que tout le monde.
L’inconvénient
est que lorsqu’on vient d’arriver, ca n’aide pas à repérer les grands pontes.
Et bien évidemment,
ce n’est qu’après avoir parlé avec le big boss comme avec un simple collègue de
bureau que j’ai compris qu’il était LE big boss…Plus de peur que de mal de ce
côté là.
Mais, ce qui
fait le succès du travail à la sauce Kiwi, ce sont les horaires…et je m’en réjouis
toujours.
Pour ceux qui
ne le savent pas, l’équilibre vie privée / vie professionnelle est ici très
important, voire sacrée.
Les longues journées
de plus de 10 heures au boulot, ça n’existent pas en NZ.
A 17 heures,
tout le monde est déjà parti… ou pas loin.
Par contre,
les kiwis sont des lèves-tôt. A 8 heures du matin, la plupart sont déjà au
boulot, enfin, en train de prendre le café…
Comme tout le
monde dans la boite, mon contrat stipule 7.30heures/jour. (30 min de repas non
inclus et non payé).
Donc, j’arrive
généralement vers 08h, et repart vers….16h45.
N’est-ce pas génial
? Ça se passe de commentaires.
Et même en
faisant ces horaires-la, je dépasse de 30 minutes par jour le temps contractuel.
Mais bon, mise
à part le Vendredi, je ne me vois pas partir à 16h… enfin pas encore.
C’est juste
incroyable d’être chez soi à 17h. Les premiers temps, je me demandais ce que
j’allais faire…
D’ailleurs, en
parlant du vendredi, ici aussi, ils sont adeptes du Friday wear…, mais du vrai
Friday wear, pas celui que je connaissais en France où seul un Polo était
autorisé, car le T-shirt ne fait pas professionnel… C’est sûr que mon écran
d’ordinateur devait y attacher beaucoup d’importance…
Ici, c’est
jean, basket et sweet à capuche, voire t-shirt sympa qui laisse apparaitre ses
nombreux tattoos.
Oui, de
nombreux kiwis sont tatoués, et ce n’est en aucun cas un handicap pour trouver
du travail, mais perso, ça m’a fait un choc au début.
Imaginez avoir
un collègue en face de vous avec des tattoos énormes sur les 2 bras..
On ne voit pas
ça en France… Enfin, si, chez un tatoueur.
Pour en
revenir au Friday wear, j’appréhende déjà la tenue de certains pour l’été…
Short, marcel,
et tong qui sait…
Sinon, quant
au travail lui-même, ça se passe plutôt pas mal jusqu’ici.
Travailler à
100% en anglais est plus dur que ce que je pensais, et c’est parfois pas facile
de comprendre, voire se faire comprendre…et me concernant, c’est assez
stressant.
Comme beaucoup
de personnes me l’ont précisé, c’est un apprentissage sur la durée, et ces
petits soucis s’évanouiront petit à petit avec la pratique.
Mais on se
sent parfois très seul, surtout avec le téléphone…
La semaine dernière
par exemple, j’ai du réécouter peut-être 5 fois un message vocal d’un
fournisseur pour comprendre qui il était, de quelle société, et ce qu’il
voulait…et en y repensant, je ne suis toujours pas sûr d’avoir tout compris.
Comme la première
fois que j’ai ouvert les applications bureautiques (Word, Excel, Outlook)…Ba
oui, tout est en anglais, et ce n’est pas si simple du jour au lendemain de
basculer sur du tout anglais.
Même
programmer une réunion peut s’avérer un vrai challenge…Ou essayer d’opérer un
calcul savant grâce à une fonction dans Excel…
Heureusement qu’Internet
est là pour traduire ce que je ne sais pas.
D’ailleurs, ça
peut paraitre stupide, mais avant presque chaque mail que j’envoi, je le copie-colle
sur Google traduction pour voir s’il n’y a pas de grosses fautes.
Attention, si
vous faites pareil, ne jamais faire confiance à 100% à ses outils de
traduction. Ce ne sont que des petits robots qui traduisent mots à mots, hors
contexte et règle grammaticale parfaitement applicable.
Je suis
certain que certains de mes mails ne sont pas 100% corrects, mais les kiwis
sont vraiment indulgents sur ce sujet.
Et puis c’est
en faisant des erreurs qu’on apprend… Enfin, j’espère que je ne vais pas en
faire trop quand même.
L’investissement
de la société envers son personnel et vice/versa n’arrête pas de me surprendre.
J’entends par
cela, toutes les actions que la société entreprend pour que le personnel s’y
sente bien, et que du coup, ils s’investissent à 200%.
Rien que les 2
premières semaines, j’ai du assister à 2, voire 3 réunions informelles,
organisées par la boite, sur des thèmes différents (la santé, la promotion d’un
nouveau partenariat, …) ou à chaque fois, l’entreprise paye le déjeuner à tout
le monde…Ça se résume à des petits sandwiches, des quiches, des fruits… mais la
récurrence de ces événements me frappe toujours.
Encore la
semaine dernière, on a eu une compétition de billard. Et les semaines
suivantes, on a des challenges sportifs à réaliser pour encourager l’esprit
sportif des JO de Londres…
Quand je fais
le parallèle avec mes expériences françaises, ça n’a rien à voir.
D’ailleurs, je
ne me souviens pas de beaucoup d’événements de ce genre lors de mes postes
précédents.
Je ne sais pas
si toutes les entreprises NZ sont comme ca, mais d’après ce que j’ai entendu
dire, c’est presque normal…et le contraire serait surprenant.
Que diraient ces
fameux kiwis s’ils venaient travailler en France ???
Ah oui, et
j’oubliais de préciser que Cafés (type Nespresso, et pas distributeur
automatique), thés… sont ici à volontés et gratuits, ainsi que des biscuits.
Et 2 fois par
semaine, on a aussi des fruits...Preuve que la société se souci de notre bien-être…
Par contre, la
pause déjeuner est à l’opposé de ce qu’on a en France.
Pas de
cantine, il faut se ramener son lunch tous les jours, (et ça ce n’est pas
marrant), et la plupart des kiwis mangent devant leur ordinateur en quelques
minutes…
Peu de
collègues, comme moi, prennent une petite demi-heure pour déjeuner, loin de
l’ordinateur.